Archive | avril, 2009

Lu dans la presse ce jour (Bouh ça pue)…

17 Avr

… l’édito nauséabond de Yvan Roufio dans le Figaro concernant la prise de position du jeune homme agressé dans un Noctilien de la RATP en décembre dernier (voir vidéos un peu partout sur la toile) qui dénonce «les dérives et amalgames que cette affaire pourraient susciter» tout en excusant ses agresseurs en assurant n’avoir rien entendu, et en excusant ses agresseurs « drogués ou ivres » et en faisant remarquer que l’un d’eux avait « une couleur de peau très pâle » Le jeune homme, dans une posture rare et qui mérite d’être soulignée, est quand à lui stigmatisé plein pot par le plumitif du quotidien de droite qui estime que «ces excuses à la violence et au racisme anti-Français, apportées par la propre victime du bus en écho aux autres belles âmes (dont Sciences Po-Paris semble être une pépinière), sont un danger pour la démocratie».

L’édition du jour du Fig en fait d’ailleurs des caisses en surfant sur la thématique pour proposer cet article: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/04/16/01016-20090416ARTFIG00601-la-nouvelle-carte-de-france-de-l-insecurite-.php

Une occasion pour le quotidien de Dassault de relancer le débat à 2 mois des Européennes?

La dernière maison sur la gauche

17 Avr
Les gars, je crois que ce film va faire de nous des STARS.
A nous Hollywood !!!

Non il ne s’agit pas d’un film sur la disparition des antennes locales du parti socialiste, mais d’un remake du premier film datant de 1972 de Wes Craven (vous savez la trilogie scream qui a donné naissance à toute une flopée de teens horror movies de bas étage ces 10 dernières années – en réalité Scream 2 étant le premier de cette liste).
Mais n’ayant pas encore vu cette resucée de Dennis Iliadis parlons plutôt de l’original pour une fois.
Vous savez, quand un remake sort, je fais l’effort de regarder la version originale par conscience professionnelle et parfois c’est vraiment douloureux, (je pense à « la colline a des yeux » par exemple – Palpitant ce qu’on arrivait à faire avec du polystyrène et un peu de scotch double face dans les années 70.)

Soyons clair, Wes Craven aurait pu mal finir, à tourner des pornos à Campton, ou terminer ses jours en taule après avoir réalisé un snuff movie. Car « The last house on the left » fleurte avec le glauque du début à la fin.
Le glauque Hippie pendant les 15 première minutes (jeune fille en fleur désirant s’échapper d’un carcan familial pas suffisamment oppressant pour qu’on y croit une seule seconde), avec musique d’ambiances HORS SUJET (qui habillerait de country une scène de viol collectif ?).
Le film est maladroit et les acteurs tout simplement mauvais.
Il faut dire que le casting n’aura pas laissé une grande trace dans l’histoire:
Sandra Peabody l’héroïne : 4 petits films de genre et puis s’en va (le dernier étant sans doute un vrai Snuff movie – bon débarras.)
Jeramie Rain qui joue Sadie, la criminelle perverse, préfèrera se tourner vers la production, dommage que Russ Meyer ne l’ai pas repéré entre temps.
David Hess, le méchant krug (qui est censé jouer le père d’un ado de 10 ans plus jeune…) aura une petite carrière dans les séries B à jouer l’italo-américain de service.
Quant à Fred J. Lincoln il réalisera plus de 300 films pornos (série en cours)

Le seul acteur à avoir correctement noirci son CV, Martin Kove, dans des rôles d’homme de main tendance redneck congénital, et aussi dans Karaté Kid, joue ici un adjoint au Sherrif particulièrement CREDIBLE et méritant sans doute d’être coupé au montage …

Je souhaite simplement aux acteurs du remake (une belle brochette de seconds rôles de séries télé) de ne pas connaitre la même carrière au cinéma (je parle du vrai cinéma: comme « le jour où la terre s’arreta »: Keanu Reeves, en voilà un bon acteur aux multiples facettes non ? Non ? Effectivement non…).
En tout cas je pense que ce sera mieux réalisé que l’original (j’aime prendre des risques, faire des paris…), cependant je ne suis pas sur que le message soit le même. Où le département du politiquement correct des studios américains va t il s’immiscer dans cette version quand on sait que l’original n’est qu’une suite de violences amorales ?
J’aurais tendance à dire qu’on s’en fout.

Willem Dafoe + Charlotte Gainsbourg + Lars Von Trier = Antechrist

15 Avr

Notre mégalo danois préféré revient en force et abandonne ses expérimentations post dogmes austères (et il faut bien le dire, un peu chiantes aussi) pour en revenir à son cinéma virtuose des années 80 (Element of crime, principalement) avec un film d’horreur à l’ancienne (si si): un couple s’échappe en montagne et décompresse suite au décès de leur enfant.
Un peu court hein? Mais cela ne vous fait penser à rien? Même pas à un petit « Ne vous retournez pas » de Nicolas Roeg dans les années 70? Ce petit bijou de film terrifiant avec Donald Sutherland qui vous fait faire pipi dans votre culotte depuis la première image jusqu’à son dénouement dans les canaux de Venise? Ben pour attendre la sortie de « Antéchrist », on peut patienter en visionnant cette bande annonce … inquiétante et sublime.

http://www.comingsoon.net/films.php?id=47970

Quote of the Day

14 Avr

(Djibril Cissé & Kanye West)
Kanye West: »dieu m’a choisi je suis son vecteur, ma plus grande souffrance est de ne pas me voir sur scene ».

Dieu: »ma plus grande souffrance c’est de voir kanye west sur scene »
(+ Bonus Track: Zinedine Tzigane)

The Wrestler

14 Avr

– Je t’ai pas croisé au CBGB toi?
– Et toi je t’ai pas vu dans un film avec Van Damme?

A la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram (« Le Bélier »), était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier… Brouillé avec sa fille, il est incapable d’entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l’adoration de ses fans. Mais lorsqu’il est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d’un match, son médecin lui ordonne d’abandonner le catch : un autre combat pourrait lui être fatal. Contraint de se ranger, il tente de renouer avec sa fille et, dans le même temps, entame une liaison avec une strip-teaseuse vieillissante. Pourtant, son goût du spectacle et sa passion pour le catch risquent bien de reprendre le dessus et de le propulser de nouveau sur le ring…

Je l’ai seulement vu il y a quelques jours -honte à moi- et on a déjà beaucoup debattu sur ce film qui signe un énième come back du plus silliconné des acteurs, l’ancien Johnny Belle Gueule, Mickey Rourke. Autant annoncer la couleur tout de suite, je n’ai pas été totalement convaincu par les thématiques développées par Aronofski (Le poids des ans, la rupture avec la cellule familiale, l’esprit de reconquête et la passion) :Le Champion, avec Jon Voigt, et surtout Rocky, les avaient déjà abordées, en mieux. Il est à ce titre assez édifiant de dresser un parallèle entre les scènes de Rourke dans son supermarché de cambrousse (et ses chambres froides) avec le boulot de Balboa (une … chambre froide de la banlieue de Philly) et le jeu de Rourke en lui même tout en grognements et en voix caverneuse. Filmé la plupart du temps caméra à l’épaule, le petit génie de Requiem for a dream et surtout The Fountain (vite) parvient cependant à nous faire entrer de plein pied dans le lumpenprolétériat des suburbs du New Jersey. Sinon Marisa Tomei a un bien joli corps et un film comportant une scène finale sur le son de Sweet Child O’Mine des Guns ne peut pas être totalement mauvais…

The Promotion

10 Avr

Je ne sais pas si cette comédie mettant en scène l’horripilant Sean-William Scott et le toujours génial John C. Reilly sortira en salles en France mais en tous cas je le conseille vivement. Bien sûr, ce n’est pas le chef d’oeuvre de l’année en revanche il y a quelque chose de, oui n’ayons pas peur des mots, poétique dans ce film.
Pitch: Un jeune homme menteur et prompt à la colère et un ex-alcoolique aux comportements parfois déplacés se disputent le poste de gérant d’une nouvelle succursale d’un supermarché en banlieue de Chicago
Ouais. Raconté comme cela, ça à l’air génial hein. Détrompez-vous! Ca vaut le coup (déjà parce que cela ne dure que 1h15), que c’est avec au moins un acteur formidable (John C. Reilly mais je l’ai déjà dit) et que c’est une des premières comédies à surfer l’air de ne pas y toucher sur la crise, avec une question qui sous-tend le tout: l’appât du gain en périodes difficiles nous permet-il de tout faire y compris d’écraser la gueule du voisin? Quand je parlais de poésie, je faisais référence à la scène de l’escalator. Regardez le, vous comprendez. * Richard Welhner *
http://www.thepromotion-movie.com/

Babysitter wanted

10 Avr

« Attention, voici la clef du film » (Aimé Jacquet)

Enorme buzz autour de ce babysitter wanted écrit et réalisé par Jonas Barnes. « Révolutionnaire », « une autre vision du slasher » bla bla BLA BLA. Le moins que l’on puisse dire, à la vision de ce tout petit budget (et qui reprend une bonne partie du cast de la série Kyle XY), c’est que l’élan de sympathie que provoque ce film paraît pour le moins…incongru. Mal filmé (on se croierait devant un DTV canadien), mal éclairé et joué avec les pieds (mention spéciale au couple de parents), le script surfe un peu sur la vague torture-porn (initiée par la série SAW et HOSTEL) pour finalement prendre un contre-pied plutôt innatendu: Rebecca Miller, 18 piges, quitte sa maman et son appartement plein de croix et de chapelets (attention, message pour la suite du film) pour voler de ses propres ailes et intégrer son université, section histoire de l’art (premier cours: st georges et le dragon, WARNING, gros sabots part. II). Alors, évidemment, en arrivant sur place ce n’est pas la vie rêvée donc il faut gagner de l’argent pour améliorer son quotidien et donc (CQFD) faire du babysitting en faisant fi de cet étrange personnage massif portant un bonnet noir qui me suit depuis le début du film. Soit. Pour l’instant, rien que de très classique.
La nuit du baby sitting arrive, Rebecca arrive chez la famille d’exploitants agricoles dont elle doit garder le fils, Sam, 5 ans. Ce petit bout de chou avare de conversations ne se départit jamais de son chapeau de cow boy (attention SPOILER) ce qui aura son importance CAPITALE dans le dernier tiers du film. Voilà, tous les ingrédients sont là: une jeune baby sitter vierge, une maison isolée, un petit garçon étrange et un méchant invisible.

L’ambition proclamée des auteurs de ce film était visiblement de faire exploser les barrières des partis pris habituellement classiques des slashers movies pour en faire quelque chose de frais et en tous les cas d’inhabituel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est complètement raté. Passée une premier tiers assez tendu et qui prend bien son temps pour exposer enjeux et personnages et un deuxième tiers ma foi toujours plutôt pas mal avec notamment une éprouvante séance d’eviscération, le reste du film part complètement en sucette sur le mode « les méchants ne sont pas toujours ceux qu’on croit ». Mouais. A regarder par curiosité mais surtout ne pas se fier au buzz entourant le film…(spéciale dédicace à Bill Moseley – acteur fétiche de Rob Zombie- présent dans le film et qui ne fait pratiquement rien sauf empocher son cachet avec le sourire).

Prédictions: Noir c’est noir

7 Avr

Ce Nicolas Cage, quel toupet!
Etonnant film que ce « Prédictions » d’Alex Proyas. A l’origine, ce sont successivement Richard Kelly (le très surestimé « Donnie Darko ») et David Fincher (« On se calme et on boit frais à St Tropez ») qui devaient se coller à l’adaptation d’un scénario intriguant se basant sur le pitch suivant:
Caleb, fils du professeur du MIT John Koestler (Nicolas Cage), participe à l’événement majeur de son école : la distribution de dessins enfouis depuis 50 ans, exécutés lors de l’inauguration de l’établissement par les élèves d’alors. Le thème : imaginer le futur. Mais alors que les autres gosses héritent de dessins de fusées ou de robots, Caleb entre en possession d’une suite de chiffres apparemment sans queue ni tête. Apparemment, car son père parvient à déchiffrer le code : le document est en fait une liste des plus grosses catastrophes survenues ces 50 dernières années. Et aussi des catastrophes futures…
On donnait pas cher de la peau de ce blockbuster printanier coincé entre Watchmen et Race to the witch mountain et surtout film que l’on présumait comique involontaire grâce à un sujet casse gueule et aussi un peu la moumoute de Nicolas Cage.

Et pourtant…Et pourtant, le miracle a lieu puisque de miracle on peut parler. « Prédictions » est un vrai film de SF à l’ancienne, sans concessions, vraiment noir avec un dénouement qui serrera les gorges des plus hermétiques. Nick Cage y est bien, son fils dans le film joue un peu comme une endive mais on s’en fout, la musique de Marco Beltrami déchire et la production value est à tomber. Alex Proyas se permet même de se citer avec (ATTENTION SPOILER) les hommes en noir qui ramènent invariablement vers Dark City, à l’heure actuelle un de ses meilleurs films avec… »Prédictions ». Gourmandise suprême, le film se permet également de faire référence à une nouvelle poignante de Richard Matheson pendant la dernière bobine, je vous laisse découvrir de quelle nouvelle il s’agit…

The Mentalist

6 Avr

Premier post tout chaud après une trèèèèèèèèèès longue interruption pour vous faire partager mon coup de coeur télévisuel de l’année (jusqu’au prochain, hein, faut pas déconner). Il s’agit de la série TV THE MENTALIST qui cartonne en ce moment sur un network US, en l’occurence CBS. Le pitch? Patrick Jane, ex-médium et désormais consultant pour le CBI (non ce n’est pas un défaut de prononciation mais bien -je suppose?- la branche californienne du FBI) à la suite d’un drame personnel, fait valoir toutes ses capacités d’analyse, de déductions et de déstabilisation pour coincer les criminels avec l’aide d’une fine équipe d’investigateurs avec notamment Robin Tunney (auparavant avocate de lincoln « grosse tête » burrows dans la première saison de prison break) et Amanda Righetti (précédemment ben euh, enlevée par Jason dans le redux produit par michael « boom boom » Bay). La saison 1 s’articule principalement autour de « loners » (épisodes sans lien les uns avec les autres) exceptés quelques uns qui déroulent le fil rouge de la némésis de Patrick Jane, « Red John » un sérial killer particulièrement retors ayant décimé la famille de Jane car cecui-ci se moquait de lui en direct à la TV…
Tout cela est fin (grâce en particulier à l’interprétation magistrale de Simon Baker dans le rôle titre), souvent drôle et parfois touchant. Un joli coup de maître – un de plus- pour Bruno Heller, créateur de la série magistrale ROME. Et cela devrait se poursuivre car toute l’équipe a resignée pour une saison 2.