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Don’t call me daughter

18 Mai

Kevin Costner is back! De plus, il est back là où on l’attend le moins c’est à dire dans une toute petite production horrifique confiée à Luis Berdejo (le scénariste de Rec) : The New Daughter.

Affecté par un divorce douloureux, John James (sic) décide de venir habiter seul avec ses deux enfants dans une ferme. Rapidement, il va remarquer le comportement étrange de sa fille. Il suspecte les sépultures, dans le champ tout proche, d’en être la cause.

Et il aura bien raison. Ah ah ah. The New Daughter débute comme un film classique de la nouvelle école espagnole actuellement en vogue à Hollywood, un rythme très lent, très lourd, une caractérisation des personnages bien réussie (notamment le rôle de la jeune fille interprété par une Ivana BaqueroLe labyrinthe de Pan– et qui a bien grandie depuis!) et une analyse quasi entomologique des rapports constituant cette cellule familiale amputée de la mère, partie vivre avec un autre.

– « Mais qu’est ce que tu comptes faire? » – « Les tuer, tous ». (Wyatt Earp)

Seul hic, au détour d’une scène à priori anodine (la jeune fille ferme ses volets, pour dire  le taux d’anodinicité!), on remarque une silhouette inquiétante sur les toits, silhouette qui nous est montrée avec force détails. Oui, c’est bien un « monstre ». WTF. Pourtant, à ce moment là, nous sommes loin de soupçonner le virage à 180° que va prendre le film, mais nous y reviendrons.

L’intrigue se déroule donc chichement, entre la fille de Kev’ qui rentre chez elle pleine de boue, le gosse de 4 ans qui élève ses fourmis (ce qui nous vaudra d’ailleurs une métaphore trèèèèès pesante tout au long du film) et le père Costner qui déambule chez lui en jeans Wrangler et lunettes de vue, car, ouais, il est écrivain Kev’ (dans le film).

Puis l’ambiance se tend, tout se raidit d’un coup. On pense à La Nurse de William Friedkin, pour la divinité païenne et le côté Natures & Découvertes, on pense également à La Compagnie des Loups pour la métaphore de maturité sexuelle assez pregnante tout au long du métrage mais on pense SURTOUT à The Descent dans une dernière bobine proprement hallucinante. [Attention SPOILERS]: Après que sa fille chérie ait été enlevée par les « créatures » (au design d’ailleurs magnifique), Kev’ va descendre dans leur tanière avec un shotgun et une lampe torche pour tenter de récupérer la chair de sa chair, ce qui donnera lieu à 15mn de très haute tension, de claustrophobie et à un final nihiliste, même si personne n’est d’accord sur la toute dernière image du film (perso, je vois dans le reflet du cadre familial, Costner revenant boîtillant et rechargeant son shotgun. D’autres y voient un monstre….).

En somme, un direct to DVD sans prétention, à déguster toutes affaires cessantes ne serait ce que pour avoir le plaisir de revoir Danse Avec les Loups dans une production à priori très loin de son univers. A priori.